Psaume 32
N’ai-je  pas droit, Seigneur, à des saisons?
n’as-tu  pas fait erreur en ce trop long hiver?
mon âme  cherche en vain òu s’accoupler.
Je  n’anime plus rien et tout me désanime,
  ma voix  me revient morte au moindre appel vers toi!
  peut-être  en veux-tu à ma voix.
Sans  elle je ne suis qu’un cavalier sans ma monture,
  un poète  perdu pour ta benediction:
  j’ai dû  vouloir forcer ta grace.
Plus  sommaire est mon cri que celui de tes bêtes,
  la  moindre pierre est plus musicienne que moi,
  ma gorge  désolée s’encrasse . . . 
Descelle-moi,  mon Dieu, je me meurs d’être atone:
  depuis  trois ans, je me défonce, je me fore,
  je  m’entends gémir . . . M’entends-tu?
J’ai  quitté pour toi des terres profanes
  et ton  silence me condamne!
  non, je  ne réclame pas mon dû!
Mais au  moins penche-toi, ne laisse pas s’étendre
  sur ma  quête un ciel d’indifférence,
  ne me  laisse pas égorgé . . .  
	   Contributor’s notes:  Patrice de La Tour du Pin
   	   Contributor’s notes: Jennifer Grotz











 
     
    
 
   